Archives pour la catégorie Littérature anglaise

La mystérieuse affaire de Styles – Agatha Christie

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Résumé : Tous ceux qui l’entouraient pouvaient tirer profit de la mort de Mrs Ingelthorp, riche maîtresse de la propriété de Styles : son second mari, Alfred Ingelthorp ; ses beaux-enfants, maintenus dans sa dépendance financière ; Cynthia, sa jaune protégée… Et tous auraient pu se procurer la strychnine qui l’a tuée. Mais pourquoi Hercule Poirot protège-t-il si obstinément Alfred Ingelthorp, alors que celui-ci se défend à peine contre les soupçons grandissants qui pèsent sur lui ? Patience ! Nous ne comprendrons qu’aux dernières pages le subtil jeu de stratégie qui s’est noué entre ces deux hommes, aussi redoutablement intelligents l’un que l’autre.

Mon avis :

J’ai enfin lu mon premier roman d’Agatha Christie. Le livre est assez court mais n’ayant eu que peu de temps pour lire j’ai mis pratiquement une semaine à le finir. Pourtant, je dois dire que pour une première lecture de cette autrice, c’est un coup de cœur !

L’intrigue se passe principalement dans la résidence de Styles. Hasting, est le narrateur, il est un ami d’Hercule Poirot. Hasting est invité à Styles par l’un de ses amis. Au début tout semble bien se passer mais le meurtre de Mrs Inglethorp vient tout bouleverser. Le coupable est tout trouvé dès le début, mais bien trop évident pour être le réel coupable. Ensuite on suit l’enquête d’Hercule Poirot. Comme on a les pensées d’Hasting on ne sait pas exactement ce que pense Poirot, il adore laisser des indices sans pour autant dévoiler ce qu’il pense. Cela agace beaucoup Hasting. J’ai beaucoup aimé l’enquête et je me suis laissée totalement influencée par toutes les paroles d’Hercule Poirot. A croire que dès le début il savait le vrai coupable.

Concernant les personnages, il y a Hasting, le narrateur. Il est un personnage sympathique et réfléchi mais parfois il se laisse trop influencer. Par moments je l’ai trouvé un peu superficiel à se dire que chaque fille l’admire et le trouve à son goût. Comportement qui m’a un peu agacé.. Puis il y a Hercule Poirot qui est sans aucun doute le personnage principal même s’il n’est pas narrateur. J’ai adoré découvrir son caractère, sa manière détachée de faire une enquête. Impossible de savoir réellement ce qu’il pense et j’ai été dans le flou total jusqu’au bout. J’avais l’impression qu’il avait un comportement hautain au début mais je pense que c’est un genre qu’il se donne pour l’amuser et agacer les autres.

Concernant l’écriture. J’aime beaucoup le vocabulaire, les indices laissés ici et là. Même si c’est une traduction je trouve la plume travaillée et très intéressante. Les touches d’humour doivent être encore plus présentes en anglais.

En quelques mots : Un coup de cœur pour cette première enquête d’Hercule Poirot. Des personnages travaillés et une enquête prenante !

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Agatha Raisin tome 1 : La quiche fatale – M.C Beaton

Agatha Raisin tome 1 la quiche fatale

Résumé : Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d’une retraite anticipée dans un paisible village des Cotswolds, où elle ne tarde pas à s’ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l’arbitre de la compétition s’effondre et Agatha doit révéler l’amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez le traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l’assassin.

Mon avis :

Ma cousine a longtemps vécu en Angleterre, elle est très fan d’Agatha Raisin (elle a déjà tout lu ce qui est publié depuis longtemps !). Du coup j’avais depuis un moment envie de découvrir cette héroïne et c’est maintenant chose faite grâce à Albin Michel qui publie les livres en français.

L’histoire commence lorsqu’Agatha décide de quitter Londres et son travail pour vivre une vie calme et sereine dans la campagne anglaise. Une vie qui au final n’aura de calme que en apparence. Agatha essaie de se faire à l’idée de vivre en campagne, difficile pour une éternelle citadine habituée aux magasins ouverts tous les jours… Tout bascule lorsqu’un des habitants de son village meurt brutalement après avoir mangé une quiche qu’Agatha prétend avoir faite. Aucun temps mort dans ce livre, entre l’enquête qu’Agatha va mener, malgré les nombreux avertissements qu’elle reçoit, les visites qu’elle fait/reçoit, les nombreuses gaffes d’Agatha. J’ai tout simplement adoré ce roman qui a été un très beau coup de cœur. Cela fait un moment que je n’ai pas eu un aussi joli coup de cœur. L’enquête est bien menée et intéressante, il y a des rebondissements et même si j’ai eu quelques doutes je n’avais pas tout deviné.

Concernant les personnages j’adore Agatha. Elle a un humour à l’anglaise, elle ne se laisse pas faire et n’hésites pas à dire les quatre vérités à chaque personne qu’elle rencontre. Elle est courageuse et va jusqu’au bout de ce qu’elle entreprend. Son humour me fait un peu penser à l’humour de Violette Grantham dans Downton Abbey par moments.  On connaît quelques éléments de son passé mais il reste de nombreuses questions, il me tarde de lire la suite. Ensuite il y a … qui était un de ses employés. Il m’a beaucoup fait rire avec certaines de ses réactions par moments. Je pense qu’on apprend à le connaître encore mieux dans les prochains tomes.

Concernant l’écriture j’ai surtout aimé l’humour qui est omniprésent dans l’histoire. Sous forme d’ironie ou bien de moquerie non dissimulée. J’ai adoré l’écriture et je pense que cela doit être encore plus flagrant en VO !

En quelques mots : Un coup de cœur pour ce petit bijou de littérature anglaise : un meurtre, une héroïne mordante et de l’humour en pagaille. Tout y est  pour un joli coup de cœur ! J’ai hâte de lire la suite !

Le prince disparu – Frances Hodgson Burnett

Le prince disparu

Résumé : Exilé de Samavie, Marco Loristan habite à Londres avec son père, Stefan, dans un appartement miteux. Père et fils sont patriotes ; tous deux rêvent d’un retour à l’âge d’or de Samavie, avant la mystérieuse disparition du jeune prince et le début de la guerre qui déchire le pays depuis cinq cent ans. Lorsqu’il n’étudie pas, Marco sillonne la ville de Londres en compagnie d’une bande de gamins des rues et s’invente leader de la révolution samavienne. Mais le jeu devient réalité lorsque son père lui confie une mission secrète : avec son ami le Rat, il devra parcourir l’Europe afin de transmettre un signal aux rebelles samaviens qui conspirent pour renverser le dictateur au pouvoir. Commence alors un dangereux périple destiné à remettre sur le trône l’héritier du prince disparu…

Mon avis :

J’ai quatre livres de l’auteur et celui-ci est le deuxième que je lis. Ceux qui me connaissent savent que le premier ne peut être qu’ « une petite princesse ».

L’histoire se passe à une époque imprécise, même si on se doute que ce n’est pas un récit d’aujourd’hui. Une guerre a eu lieu il y a 500 ans en Samavie et le prince de ce pays a disparu. On l’a cru mort mais des rumeurs le concernant ont montré le contraire. Le récit commence donc 500 ans après ces évènements Marco est un jeune garçon élevé par son père, Loristan. Ils vivent tous les deux avec un homme nommé Lazare. On voit bien que leurs conditions de vie sont difficiles : peu de nourriture, des vêtements rapiécés et un environnement précaire. Malgré leurs conditions de vies ils s’estiment chanceux. A les voir on ne remarque pas leur pauvreté. Tout bascule lorsque Marco fait la connaissance d’un garçon qui se surnomme « Le Rat ». Les deux garçons deviennent amis et un jeu naît entre eux, jeu qui devient réalité. Peu à peu ils vont vivre des aventures, partir dans des endroits étrangers et découvrir tout ce dont ils rêvaient, tout ça pour une nation, la Samavie. Alors oui je fais un résumé mais j’aurai du mal à vous en dire beaucoup sans dévoiler l’intrigue principale. Même si j’ai deviné l’issue du roman j’ai beaucoup aimé suivre les aventures de ces deux jeunes garçons à travers leurs jeux mais aussi à travers leurs voyages. Je trouve par contre que ce roman n’est pas adapté aux plus jeunes, contrairement à Une petite princesse, il faut plus de maturité pour le lire.

Concernant les personnages j’ai adoré Marco. Il est un jeune garçon attachant, sérieux, mâture et plein d’admiration pour son père. Il a beaucoup de courage, il est un héros, au sens premier du terme, cela ne fait aucun doute. Ensuite il y a son père Loristan, il paraît très froid et distant mais on sait qu’il aime son fils plus que tout. Il est la générosité même et est prêt à tout pour aider les autres. Lazare, qui vit avec eux est un personnage secondaire mais qui prend de l’ampleur vers la fin du roman, un personnage discret mais qui n’en est pas moins important. Puis il y a « le Rat » au début je me disais qu’il n’était qu’un jeune garçon des rues, un peu brute et qui ne veut rien apprendre mais au fil du roman il dévoile une autre facette beaucoup plus intéressante. Comme Marco il montre beaucoup de courage.

Concernant l’écriture je l’ai beaucoup aimée. Il y a de nombreuses descriptions, des dialogues bien construits, un respect par rapport aux dialogues et aux niveaux de vies des personnages. Toutefois, je pense que c’est le niveau d’écriture qui empêcherait certains enfants de pouvoir lire ce livre, sauf ceux qui sont déjà lecteurs.

En quelques mots : Une très belle découverte. J’ai adoré découvrir les aventures de Marco au travers de ses rêves et de sa vie. Des personnages bien construits et une écriture travaillée pour un roman jeunesse captivant.

Ma cousine Rachel – Daphné du Maurier

Ma cousine Rachel

Résumé : Philip, sans la connaître, déteste cette femme que son cousin Ambroise, avec lequel il a toujours vécu étroitement uni dans leur beau domaine de Cornouailles, a épousée soudainement pendant un séjour en Italie. Quand Ambroise lui écrira qu’il soupçonne sa femme de vouloir l’empoisonner, il le croira d’emblée. Ambroise mort, il jure de le venger. Sa cousine, cependant, n’a rien de la femme qu’imagine Philip. Il ne tarde pas à s’éprendre d’elle, à bâtir follement un plan d’avenir pour finir par buter sur une réalité de cauchemar.

Mon avis :

J’ai découvert il y a peu Rebecca du même auteur et je n’ai pas résisté à lire un second roman, d’autant plus qu’une série va sortir (par la BBC il me semble.. rien que ça ..).

L’histoire se déroule en Angleterre, en campagne. Philip est élevé par son cousin Ambroise. Ils sont devenus très proches. Ambroise va en Italie et Philip va être abasourdi d’apprendre que son cousin s’est marié. Peu de temps après son cousin va mourir et Philip va développer une haine contre la femme de son cousin. J’ai beaucoup aimé ce début de roman qui est prenant, on découvre les deux personnages principaux puis peu à peu l’arrivée de la veuve d’Ambroise. On est sous le point de vue de Philip aussi peu importe ce qui se passe on est assez influencé par lui. Toutefois, certaines de ses réactions et son comportement était opposé à ce que moi je pensais. Je pense que c’est la jeunesse du personnage qui le rend assez vulnérable et crédule. Au début l’histoire est assez calme, prévisible puis peu à peu une fois que Rachel fait son apparition, l’ambiance change. Je n’ai pas arrêté d’avoir plusieurs scénarios dans la tête, comme pour Rebecca. Par moments l’histoire nous surprend mais j’avoue avoir été moins étonnée par le dénouement que dans Rebecca. Toutefois j’ai adoré cette histoire qui est prenante du début à la fin, avec une ambiance pesante et mystérieuse.

Concernant les personnages, Philip, qui est le personnage principal, est jeune au début (je crois 19 ans). On le voit peu à peu mûrir mais je le trouve assez crédule et naïf. Il sait être responsable concernant son domaine et ces habitants mais pour d’autres choses il est très jeune. Il m’a agacé dans ses réactions mais je l’ai quand même trouvé attachant. Ambroise, son cousin, est un homme responsable, il fait tout ce qu’il peut pour son domaine son entourage et Philip. Difficile de comprendre son mariage précipité. Puis il y Rachel, qui est une femme dont on a du mal à donner un âge, même si avec son passé on peut en avoir une idée approximative.  Elle est très mystérieuse et elle me fait un peu penser à un personnage de roman gothique (avec l’ambiance du roman). Je ne dirai rien de plus et vous laisse découvrir le roman..

Concernant l’écriture j’ai adoré. Même s’il s’agit d’une traduction. On ressent bien le côté historique, pas d’époque marquée mais divers détails qui nous permettent de s’en faire une idée : les décors, les objets et les dialogues. Au début une ambiance calme et sereine puis peu à peu une tension et le mystère s’installent. J’adore l’ambiance de ce roman !

En quelques mots : Un coup de cœur pour cette deuxième lecture de l’auteur. Une ambiance mystérieuse, des personnages travaillés et une histoire prenante du début à la fin.

L’amour caché de Charlotte Brontë – Jolien Janzing

L'amour caché de Charlotte Brontë

Résumé : En 1842, Charlotte et Emily quittent le Yorkshire natal pour parfaire leur français à Bruxelles. L’arrivée dans la capitale belge est un choc pour les deux jeunes femmes. D’un naturel exalté et curieux, Charlotte rêve d’y conquérir sa liberté. Sur place, elle fait la connaissance de Claire Heger, la directrice du pensionnat où elle et Emily sont hébergées, et de Constantin, son époux, qui y enseigne la littérature. Charlotte voit en cet homme le symbole de l’intelligence et de la virilité. Ce maître, qui joue de son pouvoir sur ses jeunes élèves, devient vite l’objet de ses fantasmes, tant intellectuels, physiques que sentimentaux. Le retour à Haworth est rude, d’autant qu’avant son départ Constantin lui a avoué qu’il partageait ses sentiments. Charlotte n’a dès lors qu’une idée : retourner à Bruxelles pour vivre sa passion, quitte à s’y consumer…

Mon avis :

Ce livre me tentait depuis sa sortie. J’aime beaucoup les romans des sœurs Brontë mais aussi l’histoire de leur vie, que je connais assez peu je dois dire. Je l’ai lu en lecture commune avec Julie de Les petites lectures de Scarlett (cliquez sur le titre de son blog pour voir sa chronique.)

L’histoire se base sur des faits réels : Charlotte et Emily quittent l’Angleterre pour aller parfaire leur français dans une école en Belgique. Le roman démarre par la préparation du voyage, puis le voyage en lui-même et après on suit l’installation et tout ce qui se passe ensuite. Après entre la réalité et la fiction difficile de  savoir, mais la majeur partie du roman est sûrement inventée. J’ai beaucoup aimé ce mélange entre fiction et réalité, on ne sait pas où la fiction s’arrête et on a parfois envie que la fiction soit vraie. J’ai beaucoup aimé découvrir leur quotidien dans un pays inconnu. Honnêtement je ne pense pas que je pourrai être 24H/24 entourée de plusieurs personnes, avoir des inconnus qui dorment à côté de moi, aucun moment d’intimité. Difficile de s’habituer à des usages qui sont totalement différents : les repas, la manière de parler, la langue … D’ailleurs à plusieurs reprises les sœurs Brontë sont raillées pour leur froideur qui n’est qu’en fait la classe anglaise, que voulez-vous les étrangers ne comprennent pas.. Emily ressent parfaitement tout cela et c’est très bien exprimé dans le roman. Charlotte, elle, est totalement subjuguée par son professeur et le reste ne l’intéresse pas. Petit à petit on voit Charlotte tomber amoureuse et se métamorphosée complètement, je ne sais pas si elle était réellement comme ça mais j’ai un sérieux doute. Toutefois, cela ne m’a pas empêchée de passer un excellent moment de lecture. Une autre histoire est en parallèle celle du roi Léopold et une de ses aventures, où est l’intérêt de développer cette histoire? Certes cela amène un peu de réalisme à l’histoire mais l’intérêt est toutefois bien mince..

Concernant les personnages j’avais l’impression d’avoir en face de moi les vraies personnes telles que je les imagine. Pour moi Charlotte est à la fois rêveuse mais aussi les pieds sur terre, elle a son univers mais sait se fondre dans la masse. Comme elle le dit elle est très quelconque et ça lui permet de passer inaperçue. Emily, quant à elle, est très renfermée parfois même impolie envers les personnes qui l’entourent. Elle est totalement dans son monde et se moque des gens extérieurs à sa famille, pour elle, ils n’ont aucune valeur. Je la comprends dans un sens mais je pense qu’elle est bien trop renfermée, ça se ressent beaucoup dans le roman. Ensuite il y a Branwell, leur frère qui est peu présent, mais de ce que j’ai lu il est assez porté sur la bouteille, fainéant mais il aime sa famille. Pour Anne je ne peux rien dire car elle était vraiment trop peu présente. Il reste Mr Constantin Heger, il est un homme cultivé mais je ne l’ai pas aimé dès le début, j’ai ressenti qu’il jouait beaucoup de son autorité et de son statut de maître, ce qui m’insupporte ! Quant à sa femme je l’ai trouvée assez gentille mais elle a beaucoup de caractère et ne se laisse pas faire (elle a bien raison !). Par moments j’ai eu un peu de peine pour elle.

Concernant l’écriture, j’ai beaucoup aimé les descriptions et les dialogues qui sont bien construits. On retrouve le vocabulaire du XIXème siècle mais j’ai trouvé que le vocabulaire manquait peut-être un peu de recherche.. Toutefois, ça ne gêne pas la lecture. On ressent bien le fossé qu’il y a entre les conventions anglaises et celles, peu existantes, en Belgique. Comme quoi la notion de classe (ouvrière, nobles..) n’est pas la même dans chaque pays.

En quelques mots : Un très bon moment de lecture. J’ai beaucoup aimé découvrir ce moment de la vie des sœurs Brontë même au travers d’une fiction. Toutefois, certaines réactions de Charlotte et l’autre histoire en parallèle ont un peu gâché le roman..